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L’institution de la pâque, et le passage de la mer Rouge - David Martin (méditation)

 

 Hébreux 11.27-29

27. Par la foi il quitta l’Égypte, n’ayant point craint la fureur du roi, car il tint ferme, comme voyant celui qui est invisible.

28. Par la foi il fit la Pâque, et l’aspersion du sang, afin que l’ange qui tuait les premiers-nés, ne touchât point à ceux des Israélites.

29. Par la foi ils traversèrent la mer Rouge, comme par le sec ; ce que les Égyptiens ayant voulu éprouvé, ils furent engloutis dans les eaux.

C’est une matière presqu’usée pour nous que la rédemption de Jésus-Christ, le salut acquis par son sang, sa croix, ses souffrances.

Et que nous faut-il donc, misérables mortels que nous sommes, que nous faut-il pour attacher notre esprit à une vive contemplation, et pour allumer le zèle de l’amour de Dieu dans nos âmes, si ce grand objet de l’Agneau de Dieu immolé pour nous, et de son sang répandu pour nous, n’y peut faire qu’une légère impression ?

Faudra-t-il que les jugements de Dieu vienne faire sur nos âmes ce que ses grâces n’y ont pas pu faire ?

Faudra-t-il que pour nous faire aimer son salut, il nous ramène dans notre malheureuse Égypte, et sous l’empire de notre cruel Pharaon ?

Faudra-t-il que pour nous faire désirer le ciel, notre bienheureuse Canaan, il ouvre à nos yeux les horreurs de l’enfer, et que nous nous trouvions déjà sous la griffe et sous la dent du lion infernal, sans pouvoir en échapper que par de nouveaux miracles, comme les enfants d’Israël au passage de la mer Rouge ?

Certes, nous sommes indignes que désormais Dieu s’intéresse en nous, et en notre salut, si sa grâce a besoin de recourir à sa justice pour nous faire penser lui, et nous rendre sensibles à la rédemption qu’il nous acquise par le sang de son fils unique.

Paul fait au chapitre 8 de son épître aux Romains cet excellent raisonnement sur le don que Dieu nous a fait de son Fils : Comment, lui qui n’a point épargné son propre Fils, mais l’a donné à la mort pour nous tous, ne nous donnerait-il point aussi toutes choses avec lui ?

Faisons, nous aussi de notre côté un raisonnement semblable, et disons : Comment nous que Dieu a tant aimés que de nous avoir donné son Fils, ne lui donnerions-nous pas notre amour ?

Et comment pourrions-nous avoir quelque chose à refuser à un Dieu qui en nous donnant son fils, son propre Fils, nous a fait bien voir qu’il n’y a rien de tout ce qui peut nous rendre véritablement heureux, qu’il ne nous accorde.

Donnons-nous donc tout entiers à lui, mes chers frères. Donnons-lui nos pensées, nos mouvements, notre ardeur. Donnons-lui toute notre reconnaissance, et toute la vivacité d’un cœur pénétré du sentiment de ses bienfaits, et il nous donnera ici-bas sa grâce, et dans le ciel sa gloire et son immortalité.

Amen.

David Martin

L’Excellence de la foi et de ses effets. Extrait du sermon XVI.

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