Parabole du grain de sénevé. Mt 13.31,32 (commentaires de la Bible de Genève)
31 Il leur proposa une autre parabole*, en disant : Le royaume* des cieux est semblable à un grain de sénevé qu’un homme prend et sème dans son champ.
32 C’est là, il est vrai, la plus petite* de toutes les semences ; mais lorsqu’elle a poussé, elle est plus grande que les légumes et devient un arbre*, de sorte que les oiseaux du ciel viennent et habitent dans ses rameaux.
Bible de Lausanne
Notes :
v. 31
Il leur proposa une autre similitude (Samuel Desmarets) : Par cette similitude et la suivante, Jésus-Christ représente la vertu et l’efficace de sa Parole, en ce que si bien au commencement elle paraît chétive et méprisable, toutefois par après, elle s’étend au long et au large, et enfin pénètre partout et remplit tout le monde, Rm 10.18, Ez 47.1,5 ; Dn 2.35.
le royaume (Jean Diodati) : ces deux paraboles suivantes se rapportent à un même but, qui est, de montrer que le règne spirituel de Christ, et l’état de son Église, de fort petits commencements, s’avance, et s’accroît à une souveraine grandeur, et puissance, par la vertu secrète du Saint-Esprit. Voir Ez 47.1,5 ; Dn 2.35.
v. 32
la plus petite (David Martin) : Quoi qu’il y ait, sans doute, beaucoup de semences plus petites que celle-là (la moutarde), Jésus-Christ ne laissait pas de parler ainsi, parce qu’il voulait dire simplement, selon le style des Hébreux, que cette semence est extrêmement petite, surtout si on regarde à la hauteur prodigieuse des plantes qui en naissent ; car c’est uniquement dans ces deux vues qu’il a pris la graine de moutarde pour l’emblème de son Église, qui avec de très faibles et de très petits commencements, est parvenue dans fort peu de temps à une grandeur si surprenante, qu’elle a couvert toute la terre : conférez avec Dn 2.35.
Devient un arbre (David Martin) : Cette plante, qui ne s’élève pas fort haut en certains pays, est d’une grandeur prodigieuse en d’autres, où le terroir et le climat lui conviennent mieux, et particulièrement dans la Judée, comme on l’apprend des livres des Juifs, et des relations des voyageurs.
devient un arbre (Samuel Desmarets) : C’est-à-dire imite à peu près la force et la grandeur d’un arbrisseau : C’était une singularité de ce pays-là.
devient (Jean Diodati) : c’était une singularité de ce pays-là.
Bible de Genève (éd. 1669 et 1707)