Dieu ne se plaît pas à affliger et contrister les fils des hommes - Charles Drelincourt (méditation)
Dieu ne se plaît pas à affliger et contrister les fils des hommes. Il ne les rejette point à toujours arrière de sa face. Et s’il en châtie quelqu’un, il en a aussi compassion, selon la grandeur de sa gratuité. Lors même qu’il est en colère, il se souvient de ses miséricordes ; et exerce sa charité. Il révoque souvent son ire, et n’émeut point toute sa fureur. Il se représente que nous ne sommes que chair, et un vent qui passe et qui ne retourne point. Quelques grandes et quelques énormes que soient nos iniquités, il a toujours les bras ouverts pour nous recevoir à merci.
Je suis vivant, dit le Seigneur l’Éternel, que je ne prends point de plaisir à la mort du pécheur, mais plutôt qu’il se convertisse et qu’il vive.
Pourquoi est-ce que l’homme vivant se dépiterait pour ses péchés ? Pourquoi est-ce qu’il désespèrerait de la grâce de son Dieu ? Recherchons nos voies et sondons-les, et retournons jusques à l’Éternel. Levons nos mains et nos cœurs au Dieu Fort qui est aux cieux. Et allons avec assurance au trône de grâce, afin que nous obtenions miséricorde, et que nous trouvions grâce, pour être aidés en temps convenable. Ses compassions ne sont point défaillies. Elles se renouvellent par chaque matin. C’est une chose très grande et très admirable que sa gratuité. Sa justice est comme une haute montagne, mais sa miséricorde est un abîme.
Dieu lui-même nous crie des cieux, par la bouche de ses prophètes :
Retournez-vous maintenant jusques à moi de tout votre cœur, et en jeûne, et en pleurs, avec lamentation. Et rompez vos cœurs et non point vos vêtements. Et retournez à l’Éternel votre Dieu. Car il est miséricordieux et pitoyable, tardif à la colère, et abondant en gratuité, et qui se repent d’avoir affligé. C’est à cause de cela que nous sanctifions un jeûne, et que nous publions une assemblée solennelle.
Prières et exhortation au jeûne et à la repentance.