Je suis gardé par Jésus - César Malan (méditation)
Non, ce n’est pas moi qui me conserve à Dieu : c’est lui qui par son immuable puissance me soutient et me « garde ». Comme ce ne fut pas moi, brebis perdue, qui appelai Jésus, mais que ç’a été lui qui m’a cherché et levé en son sein, ce n’est pas moi non plus qui me maintiens sa brebis, mais c’est lui, mon Berger, qui me « garde » sous sa houlette.
C’est donc bien moi qui puis dire à Dieu : « Tu es ma retraite et ma forteresse, et mon Seigneur en qui je m’assure ! Tu es mon ombre : je t’ai à ma main droite, et c’est toi, mon Sauveur ! qui « gardes » mon issue et mon entrée (Ps 91, Ps 121).
Et ce n’est pas une assurance imaginaire ! Cette certitude, ce n’est pas moi qui me la donne : c’est Jésus lui-même qui me commande de l’avoir. Il me dit, — et même avec un serment, — que « mon espérance en lui est une ancre ferme, qui déjà pénètre au-delà du voile, où lui-même est entré comme mon précurseur » (Hé 6.17-20). Je l’ai donc auprès du Père, et à cette heure même, comme mon Intercesseur, mon Avocat et mon Ami ; et ce « Gardien-là » jamais ne s’endort ni ne sommeille ; mais constamment, et sans aucune cesse, tenant sur moi le regard de son amour, il m’entoure de ses soins et de ses délivrances (Es 49.16; Ps 23; Hé 4.14,16).
Est-il en effet un seul moment de mon existence où Jésus ne s’intéresse pas à ma personne ; où il ne se soucie pas de connaître les détails de ma vie ; où, par exemple, il ne tienne aucun compte ni de la santé de mon corps, ni de ma prospérité terrestre ou de ma situation domestique : en un mot de ma vie en ce monde ?
Et si Jésus a cette sollicitude pour mon corps, en a-t-il une moindre pour mon âme ; ou bien plutôt l’Esprit-Saint, de sa part, n’agira-t-il pas en moi, soit pour m’unir toujours plus à mon Sauveur, par l’adoration et la prière ; soit pour nourrir ma foi « du pain du ciel » par la parole de vérité ; soit pour me tenir fidèlement au « chemin sacré », ou pour m’y ramener si je m’en détourne ?
Aie donc confiance, ô mon âme ! en ce « Gardien » céleste ; et te plaçant ainsi sous les « ailes du Tout-Puissant », sache, à toute heure, soit que tu agisses, soit que tu recueilles, te laisser conserver et bénir par « Celui qui a toute puissance au ciel et dans la terre » et dont l’Esprit même est ta « force » !
César Malan
Christ est ma vie.