Sur le Fils Éternel de Dieu - Laurent Drelincourt (poème)
Sur l’aile de ma foi, jusqu’au cieux transposé,
Grand Dieu, je vois ton Fils dans sa grandeur immense,
Engendré dans ton sein, sans avoir pris naissance ;
Et vivant avec toi, de tout éternité.
Je le vois ton égal, en force, en majesté,
Joint à toi par nature et le même en essence,
Distingué, toutefois, quant à la subsistance ;
Mais sans éloignement et sans diversité.
Étroite liaison ! Ineffable mystère !
Le Père dans le Fils, et le Fils dans le Père,
Sont unis, sans mélange, inséparablement.
De leur sainte union la merveille est extrême,
Toute image à l’objet ressemble seulement,
Mais l’image de Dieu, dans son Fils, c’est Dieu-même.
Laurent Drelincourt.
Sonnets chrétiens sur divers sujet. Sonnet III.
Notes de l’auteur:
2. Dieu de Dieu ; Lumière de Lumière ; vrai Dieu du vrai Dieu ; Fils unique de Dieu ; non fait, mais engendré ; et par qui toutes choses ont été faite. Consubstanciel, coéternel, et coégal au Père, disent au 4e siècle les conciles de Nicée et de Constantinople.
9. Les théologiens grecs on nommé « périchorèse » cette union ineffable.