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Le pardon – Adolphe Monod (méditation)

Si une partie seulement de nos péchés étaient pardonnés, si sur mille péchés ou un million de péchés (si l’on pouvait compter nos péchés), il en restait un seul qui ne le fût pas, ce pardon ne nous servirait de rien ; mais c’est un pardon complet.

Le passage que l’on vous citait tout à l’heure (2Co 5.21) est un de mes passages favoris. Jésus-Christ n’a pas seulement expié quelques péchés : il a expié le péché. Il n’a pas été considéré comme pécheur, il a été fait le péché même; et par le mystère des mystères, toute la malédiction de Dieu a été rassemblée sur cette tête innocente et sainte. Aussi nous ne sommes pas seulement rendus justes en lui, mais la justice même ; en sorte que quand Dieu nous contemple en Jésus-Christ, il nous voit comme son Fils bien-aimé lui-même, et trouve en nous tout ce qui peut attirer ses regards et sa complaisance.

Nous qui croyons, nous avons été donnés de Dieu à Jésus-Christ pour prix de son sacrifice. Il ne peut pas plus nous manquer de parole qu’à Jésus-Christ lui-même, et toutes ses perfections y sont tellement engagées, que ce don de sa miséricorde infinie devient comme un droit de notre justice parfaite en Jésus-Christ.

Les termes mêmes employés par l’Écriture, en nous montrant ce qu’est le péché devant Dieu, nous montrent comment il les a effacés. Il les a « jetés derrière son dos », comme s’il avait peur de les revoir ; « précipités au fond de la mer, dissipés comme un nuage, anéantis comme une nuée » : nous voyons par là ce que c’est pour Dieu que d’oublier le péché.

Le Seigneur nous est représenté comme faisant effort pour oublier ; ou plutôt, ce n’est pas oubli, c’est un effacement complet.

Adolphe Monod

Les Adieux d'Adolphe Monod à ses amis et à l'Église
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