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Je suis aimé de Jésus - César Malan (méditation)


L’ai-je bien entendu? Est-ce en effet à moi, à moi-même, que l’Esprit Saint dit que Jésus m’«aime»? N’ai-je pas, tout au contraire, en moi l’évidence du déplaisir et du repoussement que le «Saint et le Juste» doit éprouver à ma vue ?

« N’ai-je pas été formé dans l’iniquité et ma mère ne m’a-t-elle pas échauffé dans le péché? » (Ps 51.5). La folie n’a-t-elle pas été liée à mon cœur durant toute mon enfance; l’amour du monde n’enveloppa-t-il pas ma jeunesse, et chacun de mes jours ne m’a-t-il pas vu boire le péché comme l’eau? Ne suis-je donc pas rendu devant Dieu à la fois criminel et fétide? (Pr 22.15; Ec 11.9; 1Jn 2.16; Jb 15.16; Ps 14.3).

Tout cela, me dit Jésus, est vrai! Mais «où avait abondé le péché, ma grâce a surabondé»; et si, en Israël, le sang des taureaux et des boucs et la cendre de la génisse sanctifiaient quant à la pureté de la chair, combien plus «mon sang purifie-t-il devant Dieu»! (Rm 5.20; Hé 11.14).

Et moi, qui entends ces paroles, ne suis-je pas un de ceux pour qui fut répandu ce précieux sang, moi qui «de ma bouche que Dieu l’a ressuscité»? (Rm 10.9-11).

De quel «amour» donc étais-je alors déjà et suis-je maintenant l’objet! Jésus eût-il pu m’en donner une preuve plus éclatante qu’en mettant sa vie pour moi; qu’en offrant pour moi son âme en sacrifice; et puisqu’il «demeure éternellement», et qu’il est donc aujourd’hui pour moi ce qu’il fut en Gethsémané ou au Calvaire, ne me dit-il pas à cette heure ce qu’il déclarait au Père, quand il lui disait : « Me voici! Que je fasse, ô Dieu! ta volonté»? (Hé 10.7, 13.8).

Oui, Jésus, à cette heure même, a pour moi le même amour qu’il eut quand il prit et but cette coupe d’amertume que moi j’eusse dû boire éternellement loin du ciel de Dieu; et ainsi quand pour m’ôter à la colère à venir, «il fut fait malédiction», et qu’il s’écria: «Mon Dieu! mon Dieu! pourquoi m’as-tu laissé! » (Ga 3.10; Mt 27.46), il ne m’aimait pas d’un autre amour que de celui dont il m’entoure à cette heure.

Cet «amour» de Jésus m’enveloppe donc plus fidèlement encore que l’air que je respire; puisque enfin cet air pourrait ou bien me manquer, ou bien me nuire par son excès, tandis que l’amour de mon Sauveur ne peut ni jamais défaillir, ni cesser d’être la force et la joie de mon âme. Si la toute-puissance de cet «amour» me sauva, n’est-ce pas la même énergie divine qui me soutient et qui «me garde»?

César Malan.

Christ est ma vie.
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