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Le baptême. 1 P 3.21 (commentaires de la Bible de Genève)

 1 Pierre 3

20 qui autrefois avaient été incrédules, lorsque la patience de Dieu se prolongeait, aux jours de Noé, pendant la construction de l’arche, dans laquelle un petit nombre de personnes, c’est-à-dire, huit, furent sauvées à travers l’eau.

21 À quoi* aussi maintenant répond la figure* qui nous sauve*, c’est-à-dire, le baptême: non point* celui par lequel les ordures* de la chair sont nettoyées, mais la promesse* faite à Dieu d’une conscience pure*, par la résurrection* de Jésus-Christ ;

Bible Martin 1855


Notes :

À quoi / à laquelle (Jean Diodati) : c’est-à-dire la délivrance de Noé, par le moyen de l’arche, au milieu des eaux, peut être prise pour une figure du salut des fidèles hors du gouffre de la mort éternelle, qui enveloppe le monde, de laquelle ils sont garantis en vertu de la résurrection de Christ, qui leur est appliquée, et scellée au baptême. Voir 1Co 10.2.

À quoi (Samuel Desmarets) : Ceci, selon que plusieurs estiment, regarde à l’Arche et à l’entrée de Noé en elle, par laquelle il demeura conservé sain et sauf sur l’eau du déluge, qui noya tous les autres. Mais on pourrait aussi le rapporter à l’eau, et traduire par par laquelle, eau, nous sauve aussi maintenant la figure, ou le sacrement du baptême. Ou comme la Bible flamande dont la figure opposée, le baptême nous sauve maintenant.

À quoi (David Martin) : ou, à laquelle, car ce mot est joint immédiatement à celui d’eau. Et ces paroles sont ainsi rangées dans l’original, de laquelle l’antitype nous sauve aussi, c’est-à-dire, le baptême. Mais afin qu’on ne s’imaginât pas que c’est le baptême extérieur, ou l’eau elle-même du baptême qui nous sauve, laquelle ne peut avoir de vertu que sur le corps, mais par le baptême intérieur de la grâce, dont Dieu accompagne en faveur de ses enfants le baptême extérieur, et en remplit toute la signification, qu’il lave leurs âmes de leurs péchés, Tt 3.5, conférez avec Rm 6.3,4, Col 2.12.

La figure (Samuel Desmarets) : Grec antitypon. Ainsi s’appelle le baptême, parce que c’est le sacrement de notre salut et de notre délivrance spirituelle de la commune perdition et corruption des hommes du monde, comme l’Arche fut à Noé et aux siens l’instrument et le moyen, par lequel ils furent corporellement préservés de la submersion du premier monde. Et ainsi on peut bien dire que le baptême en effet répond à l’Arche ; mais qu’au fond il n’en est point tant ici nommé l’antitype ou la contrefigure, qu’absolument la figure, c’est-à-dire le sacrement de notre salut. Voir touchant ce mot ce que nous avons remarqué (Hé 9.24).

Qui nous sauve (Samuel Desmarets) : Le sacrement du baptême est dit nous sauver, non pas effectivement, comme s’il nous produisait le salut d’œuvre œuvré, mais sacramentellement, c’est-à-dire par signification et par obsignation, parce qu’il nous est le signe et le sceau de notre justification et de notre salut, Rm 4.11.

Non point / non la (Jean Diodati) : c’est-à-dire non le nettoiement corporel , qui se fait par le baptême extérieur ; lequel de soi-même n’est d’aucune efficace sur l’âme, mais le baptême, ou lavement ( = lavage, nettoyage) intérieur, par la vertu du Saint-Esprit, par lequel la conscience du fidèle est tellement déchargée, acquittée, et purifiée, que la sondant, et interrogeant devant Dieu, il trouve qu’elle lui répond, et atteste, de par le Saint-Esprit, pardon, grâce, et paix (Rm 8.16, 1Co 2.12), ce qui lui est un fondement, gage, et commencement du salut éternel.

Non point (Samuel Desmarets) : C’est-à-dire que le baptême qui est extérieur et qui nettoie par l’élément de l’eau les ordures du corps, n’est pas proprement celui qui sauve ; vu que plusieurs hypocrites et faux chrétiens le reçoivent et en font participants à leur plus grande condamnation ; mais que c’est la chose signifiée de celui-là, c’est-à-dire le baptême intérieur, qui se communique à nos âmes en l’application salutaire du sang et de l’Esprit de Jésus-Christ. Et ainsi l’apôtre nous apprend de bien distinguer ces deux choses en nos sacrements, pour ne jamais attribuer au simple qui s’applique au corps, et qui se reçoit par les organes corporels, le véritable effet de la choses signifiée, qui s’applique à l’âme par l’Esprit de Dieu et ne se reçoit que la foi.

La promesse / L’attestation (Samuel Desmarets) : D’autres, l’interrogation, et d’autres, la stipulation. Le mot grec eperôtema, signifie une demande ou stipulation jointe à un pressant et sérieux désir de ce qui est demandé, comme lorsqu’on demande à quelqu’un son conseil ou son secours, et qu’on l’en recherche.

La promesse / L’attestation (David Martin) : Comme le mot grec eperôtema a plusieurs significations, il est traduit diversement par les interprètes, les uns veulent qu’il signifie ici une interrogation ou une demande ; d’autres, un engagement ou une promesse ; et quelques autres, une stipulation. Mais, dans le fond, il importe peu laquelle de ces traductions on suive, puisqu’elles reviennent toutes à ceci, que dans le baptême, Dieu présente et donne sa grâce à ses enfants, et que le baptême leur est un engagement solennel de servir Dieu, en qualité de ses rachetés.

Conscience pure (Samuel Desmarets) : C’est-à-dire d’une conscience purifiée par le sang et par l’Esprit de Jésus-Christ (Hé 9.14). Et on entend par ceci un libre et un franc accès du fidèle à Dieu comme à son Père, en sa confiance et en ses prières (voir Rm 8.15, Ga 4.6) qui est le fruit et l’effet inséparable de la rémission de ses péchés, et de sa regénération spirituelle ou rénovation de son âme. Mais d’autres pensent que l’apôtre regarde ici au baptême des catéchumènes et des personnes âgées en l’Eglise apostolique et primitive, à qui on demandait s’ils croyaient en Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit, et s’ils renonçaient au diable, au monde et à ses vanités, et promettaient de vivre désormais d’une vie toute nouvelle, et de converser en toute bonne conscience devant Dieu ; sur quoi ils répondaient que oui ; tellement que cette demande ou interrogation, et cette réponse, qui contenaient une stipulation et une restipulation solenelle, s’expriment par le mot grec eperôtema, duquel nous avons déjà parlé ; en sorte que la réponse s’y faisant sincèrement, de grand cœur et en bonne et pure conscience devant Dieu, était une preuve infaillible que le baptême intérieur était joint à l’extérieur, et que le baptisé obtenait avec le signe la chose signifiée.

Par la résurrection (Jean Diodati) : par laquelle Christ étant sorti du gouffre de la mort, tire après soi en la vie éternelle tous ses membres. Voir Jn 12.32, 1Co 15.21,22.

Par la résurrection (Samuel Desmarets) : À savoir comme étant une entière et une certaine preuve de l’entière satisfaction fournie par Jésus-Christ, pour nos péché en sa mort, la cause exemplaire et mouvante toute ensemble de notre résurrection spirituelle et de la vivification du nouvel homme, et un gage infaillible de notre glorieuse résurrection corporelle au dernier jour. Voir Rm 6.3, etc.

Par la résurrection (David Martin) : Ceci se rapporte au mot de sauver, pour montrer que le baptême nous sauve par la résurrection de Jésus-Christ par laquelle Jésus-Christ s’est tiré lui-même comme hors des abîmes de la mort. Conférez avec chap. 1,3 et Rm 6.4, Ep 2.6.


Bible de Genève. Ed. 1644, 1669 et 1707.

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